Édition du vendredi 9 novembre 2001
Les compagnies et syndicats des eaux des communes françaises ont reçu des consignes depuis la mi-octobre concernant la sécurité des centres de traitement, stations de pompage et réservoirs
Toutes les compagnies et syndicats des eaux des communes françaises ont reçu des consignes depuis la mi-octobre concernant la sécurité des centres de traitement, stations de pompage et autres réservoirs, indique l'AFP.
Une série d'effractions ont cependant reposé depuis quelques jours la question de la vulnérabilité de ces sites.
Une vingtaine de communes ont été, par précaution, privées d'eau dans les Ardennes, les Vosges, la Loire, le Calvados, des intrusions ayant été constatées dans des installations. Les analyses se sont révélées négatives dans les trois premiers départements. Mercredi, les 1 200 habitants de la commune de Faulx (Meurthe-et-Moselle) ont été interdits d'eau après la découverte d'une effraction.
Les installations d'eau potable sont "des sites déjà très protégés en temps normal" et "les consignes de sécurité ont été accrues avec Vigipirate renforcé", indique un porte-parole de la Lyonnaise des eaux.
Une circulaire sur le "renforcement des mesures de protection des installations de production et distribution d'eau destinée à la consommation humaine" a été émise le 11 octobre par le ministère de l'Emploi et de la solidarité dans le cadre du plan Vigipirate. Ce texte préconise un taux de concentration de l'eau en chlore (0,3 mg/l en sortie de réservoir et 0,1 mg/l en tout point du réservoir) et incite les exploitants à une "surveillance plus poussée". Le chlore, destiné à détecter une pollution bactériologique, a notamment un effet traitant en cas de toxine botulinique.
En Gironde, par exemple, la chloration a été accentuée, à la demande du préfet. En Ille-et-Vilaine, les opérateurs ont vérifié la solidité des protections des captages d'eau.
La préfecture de Basse-Normandie a, pour sa part, adressé un courrier aux distributeurs pour qu'ils augmentent "légèrement la chloration".
En Midi-Pyrénées, les centres de traitement font l'objet de patrouilles des forces de l'ordre. Dans les Bouches-du-Rhône, beaucoup de mairies ont renforcé les tournées de police municipale ou de gendarmes, selon la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales.
"Nous sommes en alerte tout le temps et encore plus depuis les attentats aux Etats-Unis", assure une porte-parole de la Générale des eaux.
"Tous les châteaux d'eau sont dotés de serrures de sécurité. Toutes les installations techniques d'eau potable, et même d'eau usée, sont verrouillées", selon le porte-parole de la Lyonnaise des eaux. Les installations sont "surveillées à distance. Toute intrusion est repérée et fait l'objet d'une intervention", a-t-il ajouté.
"Des systèmes anti-intrusion permettent de constater les effractions, de réagir et de réaliser des prélèvements et des analyses en liaison avec les autorités locales", selon la Générale des eaux.
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